Dans le quartier Avenue Louise /Place du Châtelain cet hôtel de maître forme un des 4 angles de cette rue qui est un hymne au style néo-classique d’inspiration française Napoléon III.
C’est une des rues les plus hornogènes de la ville grâce au bourgmestre Paul Emile JANSON qui y a habité et l’a protégée. Il est tout à fait logique que le nom de cette rue, précédemment Rue de Turin, porte avec fierté le nom de son protecteur.
En 1913 les frères CARSOUL Jean et Pierre, industriels français, demandaient un permis de bâtir pour les nrs 50 et 52
Avec sa cage d’escalier importante, ses grandes réceptions, ses belles cheminées et son parquet à l’anglaise et évidemment une façade en pierre bleue et pierre de France, cet immeuble a séduit Me BOULANGE-BERTINCHAMPS ; une fois restauré , elle souhaitait s’y établir avec son compagnon. Cette intention était à la base de la décoration complètement fin 19ième, et les a poussé à être présents à chaque vente publique, afin de trouver le meuble ou l’objet qu’il fallait pour chaque mur, chaque coin.
Le mobilier est somptueux: à part des meubles fastueux Napoléon III de type Boulle, on y trouve des cabinets anversois, des armoires hollandaises en noyer avec moulures d’ébène en guillochage, de la magnifique marqueterie hollandaise des tableaux, des tapis d’orient, des belles glaces de cheminées, des lustres « sacs à perles », lustres cage et lustres Marie-Thérèse.
Mme BOULANGE-BERTINCHAMPS n’ a toutefois pas pu s’y installer. Elle est décédée quelques mois avant la fin des travaux . Mr. LAMBERT et la FONDATION, qui y a installé son siège, veillent sur ce joyau.
Inventaire du patrimoine architectural : Rue Paul Emile Janson